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Video Performance 4’30” FRANÇAIS & vidéo sous-titrée ESPAÑOL & video con subtítulos
An invitation from Sara Belo to a group of artists under the title Pandemic Vocalism, facing the CORONAVIRUS. See complete video 20'.
Online Lecture Series by Enrique Pardo on the god Pan.
July and August 2020.
The figure of Pan is clearly of archaic and wild, even coarse origin; it is one of the few divinities of Greek mythology that maintained its animality, its zoomorphism, and a certain distance from the anthropomorphic civilization of the Greek Olympus – one feels like calling it : “humanist”. He remained half man, half goat, sometimes with the latter’s pungent smell: rustic, savage, brutal. When he was born, his mother scurried off in panic upon seeing she had given birth to a hairy creature with goat’s feet and two horns.
Note: Adjoining image used for the first Pantheatre logo: Pan with a goat’s head, looking out at his herd, a whip in his left hand.
Vidéo Performance de 4’30” ESPAÑOL traducción y video con subtítulos ENGLISH translation & video with subtitles
Cette vidéo performance fait partie d’un projet conçu et réalisé par la chanteuse et vocaliste portugaise Sara Belo sous le titre de Pandemic Vocalism (voir vidéo complète, 22 min.) Les prestations sont d’un très haut niveau et incluent celles de Maria João, Andrea Pensado, Inés Terra, Paola Ribeiro, Viv Corringham, Maja Jantar, Phil Minton, et de Sara Belo elle-même.
Cycle de CONFÉRENCES online de Enrique Pardo sur le dieu Pan.
Juillet et août 2020.
Note sur le titre. Asombro est généralement traduit par émerveillement, voire stupéfaction : l’être ou l’objet qui en serait la cause serait si prodigieux que nous en serions éblouis ou stupéfaits (ou stupédifiés) par sa lumière – ou sa partie d’ombre. Nous sommes en territoire borderline.
J’ai été surpris de découvrir l’usage de asombro en portugais : le travail qui fonde la pensée archétypale consiste en grande partie à découvrir (et à se figurer) la part d’ombre d’une divinité.
Le dieu Pan est clairement une figure d’origine archaïque et agreste, voire rêche ; c’est aussi l’une des rares divinités de la mythologie grecque à avoir conservé son animalité, son zoomorphisme, ainsi qu’une nette distance par rapport à la civilité anthropomorphe (on a presqu’envie de dire : « humaniste ») de l’Olympe grec. Il est resté moitié homme, moitié chèvre, et il sent souvent le bouc : dominateur, sauvage et brutal. A sa naissance, sa mère a détalé (panique) quand elle s’est vue enfanter une créature poilue avec des pattes de chèvre et deux cornes.
Ci-contre : image utilisée pour le logo original de Pantheatre. Avec une tête de chèvre, mais des mains humaines. Il regarde son troupeau, avec un fouet dans la main gauche.
Video Performance de 4’30” FRANÇAIS vidéo soustitrée ENGLISH translation & video with subtitles
Invitación de Sara Belo a un conjunto de artistas bajo el titulo Pandemic Vocalism onfrontando el CORONAVIRUS. Ver video completo 22' Ciclo de CONFERENCIAS online de Enrique Pardo sobre el dios Pan. Julio y agosto de 2020.
La figura de Pan es claramente de origen arcaica y agreste, incluso burda; es una de las pocas divinidades de la mitología griega que mantuvo su animalidad, su zoomorfismo, y una cierta distancia hacia la civilización antropomórfica (provoca decir: “humanista”) del Olimpo griego. Se mantuvo mitad hombre, mitad cabra, y, a veces, huele a chivo: rústico, salvaje, brutal. Cuando nació, su madre salió pitando (pánico) al ver que había parido una creatura peluda, con patas de cabra y dos cuernos.
Imagen usada para el logo original de Pantheatre. Con cabeza de cabra, mira a su rabaño, con un fuete en la mano izquierda.
Traduction en français bientôt Kristin Linklater, voice and acting teacher and performer, died June 5th 2020 in her Voice Centre and home in the isle of Orkney, Scotland. She was the author of two books: Freeing the Natural Voice (1976) and Freeing the Shakespeare Voice (1992).
The passing of Kristin is a sad loss and a hard knock: I valued her enormously and, at one point in our lives, we became excellent friends and undertook some of the most original and challenging projects I have been involved in, impelled by her intrepid generosity, and my appreciation for her charismatic integrity. We were hoping to collaborate further, but her character took her North, to Orkney, and mine, South, to the Mediterranean superstitions. It speaks for our divergent make-ups and for a special kind of attraction, including the legendary attraction of opposites. And it made for a sturdy friendship. Lire la suite
Del 23 de junio al 5 de julio Malerargues, Sur de Francia
English original Traduction en français Traduzione in italiano... arriva
Información sobre el Festival 2020 Historia del Festival desde 1986 Inscribirse a la Newsletter Pantheatre. Las notas y las notas de pie de página se desarrollarán antes y durante del festival junto con otros artículos preparatorios.
En la imagen del festival, el pandemonio y la parafernalia de la superstición están bajo la custodia de Anubis, el dios chacal egipcio, guardián del paso a la muerte: una presencia divinamente alerta (¡qué orejas!). Él será el dios de la superstición para los propósitos de nuestra “¡que performance!”. VER IMAGEN COMPLETA Lire la suite
Performance Concert
Écrite et jouée par Anne Ostergaard
Mise en scène par Enrique Pardo
Musique et piano : Frédéric Reynier
Création, le 30 janvier 2020 Théâtre du Tiroir, Laval, Mayenne Cet article a été précédé d’un autre, décembre 2018, intitulé Kraka et le Cancer - Fantasmes Artistiques et Contrats Moraux et fait partie des réflexions sur le thème SUPERSTITION - Performance Comprise du Festival Mythe et Théâtre 2020 voir l’EDITORIAL voir aussi la présentation qu'en fait La Ligue Contre Le Cancer
Dans les notes de mise en scène d’Aka… Kraka, j’écris que j’ai dirigé – et surtout affiné – le travail d’actrice d’Anne Ostergaard en base à son sourire. Je me suis rendu compte, lorsque je travaillais avec elle, que je lisais sa présence d’esprit et de ses états d’âme surtout à travers les subtilités et la luminosité, voire l’éclat de ses sourires. Anne a un sourire exceptionnel, direct et rayonnant ; c’est dans sa nature, mais aussi dans la façon qu’elle a de transférer ce sourire naturel sur scène. Le fait qu’elle soit chanteuse lyrique professionnelle y est, sans doute, pour quelque chose. L’acte de chanter, même lorsqu’il s’agit de sujets tristes, sombres, voire désespérés, comporte un optimisme inhérent de par la nature performative même du chant : le fait de chanter effectue une transmutation réflexive, qui peut (doit ?) inclure la part d’ombre humaine. Ce postulat inclusif et « transformatif » était au cœur de la philosophie vocale de Roy Hart, de ce qu’il appelait singing. Lire la suite
English ORIGINAL Traducción al ESPAÑOL
Fin juin, début juillet 2021 Malérargues, Gard – Centre Roy Hart
Informations sur le Festival 2020 Historique du Festival depuis 1986 Les notes de bas de page seront développées plus avant et pendant le festival ainsi que d'autres articles préparatoires. S'inscrire à la Newsletter Pantheatre
Le sous-titre original anglais est A Performance Take littéralement, 'une prise performance' : la superstition prise et comprise à travers la performance.
Sur l’image d’entête du festival, le capharnaüm et le bric-à-brac de la superstition sont sous la garde d’Anubis, le dieu-chacal égyptien, gardien du passage à la mort : une présence divinement alerte. Nous en ferons le dieu de la superstition pour les besoins de notre approche : performance comprise.
VOIR IMAGE COMPLÈTE
La superstition a été dédaignée et mise au ban par la pensée occidentale « sérieuse », et ce, depuis quelques siècles[1], un exil qui est mis en question par les ethnographes et les artistes contemporains, qui voient dans cet anathème un filtre colonial de plus à ôter de nos convictions anthropologiques et de nos croyances religieuses. Lire la suite
Traduction en français Traducción al español Traduzione in italiano... arriva Information on the 2020 Festival History of the Festival since 1986 Inscribe to Pantheatre’s Newsletter. Notes and footnotes will be developed further prior to and during the festival along with other preparatory articles.
In the festival image, the paraphernalia and pandemonium of superstition is guarded by Anubis, the Egyptian jackal god, guardian of the passage to death: a divinely alert presence (what ears!). He will be the god of superstition for the purposes of our “performance take”. SEE FULL IMAGE
Grenade de et par Véronique Taconet
Mise en scène par Linda Wise
Présenté le 21 juin 2019 à Malérargues, Centre Roy Hart Dans le cadre du Festival Mythe et Théâtre 2019
Grenade est un bijou théâtral, conçu, écrit et joué par Véronique Taconet, mis en scène par Linda Wise. Je pourrais dire que j’ai ‘adoré’ cette performance, et que j’aurais pu garder égoïstement pour moi le plaisir qu’il m’a procuré. J’ai opté pour partager par écrit mon appréciation à la fois sensuelle et intellectuelle pour ce que j’ai qualifié de «Bijou Psy», et rendre explicite cette appréciation en la mettant notamment en rapport avec l’intérêt que je porte en ce moment envers « Les Politiques de la Spiritualité ». Je cite là le titre d’un article de J. Brent Crosson[1], anthropologue américain, spécialiste de la diaspora africaine dans les Caraïbes – et qui écrit notamment sur le statut politique de ce qu’on appelle la superstition et les spiritualités non-religieuses. S’il s’agit donc, avec Grenade, d’un bijou théâtral, c’est aussi parce qu’il ouvre des perspectives en tant que bijou psy. (Il était aussi, dans sa simplicité, ‘techniquement’ parfait – dans le plus bel esprit d’un Théâtre Pauvre.)
[1] J. Brent Crosson, professeur d’Anthropologie et Religious Studies à l’Université du Texas à Austin. LIEN
J’appelle Ruth Bennaroch La Reine Séfarade, et j’ai beaucoup de compliments à lui faire au niveau de ‘l’estampe’. Être une reine séfarade en est déjà un, et de taille ! Une magnifique estampe. Une estampe, techniquement, c’est une impression à partir d’une gravure prototype : un transfert sur papier d’une image gravée sur cuivre – ou sur d’autres supports, comme la lithographie, sur pierre (une forme moins pointue et acide – plus estompée, justement). Par extension, une estampe est aussi une image, prise au sens large d’une figure-type, typée souvent jusqu’à l’allégorie, et généralement à la fine allure – ou riche et fleurie, comme c’est le cas avec Ruth Benarroch. L’art européen de la fin du 19e a connu un engouement particulier pour les images estampes (les Préraphaélites en Angleterre, les Néo-Classiques en France, appelés méchamment Pompiers…) Ruth Benarroch est une estampe incarnée : une reine, et non plus une princesse. Matisse l’aurait prise comme modèle d’odalisque – et Picasso l’aurait suivi de près.
Traduction française en cours
English translation soon
Pogüerful es una obra concebida y escrita por Bibiana Monje,
adaptación dramatúrgica y puesta en escena con Enrique Pardo.
Se presentaron dos pre-estrenos en Las Palmas de Gran Canarias
el 12 y 13 de abril de 2019 donde se vislumbró por primeara vez a
La Espírita Santa.
Es la segunda colaboración entre ellos – la segunda folie à deux :
locura a dos. La primera se titulaba LACURA.
Pogüerful : https://www.bibianamonje.com/pogueerful
Artículo sobre LACURA, Emotional Pornography (en inglés)
Hay, en Pogüerful, una figura que llamamos La Polaca, actuada por Lucía Camo, y que viene a ser La Espírita Santa de la obra. Guapa, rubia, flaca, alta (sobre todo con los patines puestos), con pinta sexy de guaripolera, de tipo dominatrix implacable, y que lleva como máscara una regadera de aluminio que le da aires de angel-rinócero diabólico. Una guaripolera es a una chica bonita que lidera los desfiles pseudo-militares de chicas bonitas, haciendo malabares con un bastón de guerra: el warpole – de ahí, guaripola, la bastonera.
Compte-rendu et réflexions sur une scène de Laboratoire autour d’un extrait du Dom Juan de Molière. Dimanche 24 février 2019
S’il y a bien une cerise sur le gâteau dans les montages des laboratoires de théâtre chorégraphique, c’est l’inclusion du travail de texte – du travail de performance avec texte : il s’agit de parler un texte, de le faire parler, de le laisser parler, de le dire et de le contredire, de le citer et de le réciter, de lui donner voix, de le laisser trouver sa propre voix (sa voie), d’entendre ce qu’il a à dire, de lui donner la parole, de détecter sa diction et de réveiller ses contre-dictions. Et faire tout cela hic et nunc : ici et maintenant, c’est-à-dire dans un contexte donné, trouvé, en improvisation dans la réalité du moment, dans l’esprit et avec le génie du lieu. « Si tu trouves ta place, tu trouves ta voix », maxime fondamentale du travail, devient ici : « Si tu trouves ta place, tu trouveras quelle voix ‘prêter’ au texte, et comment ‘placer’ cette voix ». Lire la suite
Carl Gustav Jung (1875 – 1961) est mentionné en premier dans le titre de cet article, par respect. Faulkner (1897 – 1962, un peu plus jeune), en dernier ; mais il serait « le premier grand romancier de l’inconscient ». Peter Kingsley, entre les deux : il vient de publier un nouveau livre (en deux volumes) intitulé : Catafalque : Carl Jung and the End of Humanity (Catafalque : Carl Jung et la Fin de l’Humanité). Les titres des livres de Kingsley sont en général de belles provocations, comme l’est aussi le ton qu’il adopte souvent dans ses écrits. Les universitaires peuvent être mesquins et compétitifs dans leurs critiques, mais qu’est-ce que Kingsley leur facilite la tâche ! D’un point de vue artistique, le mien, en marge des obligations académiques, mais allant souvent piller les travaux des universitaires, les provocations de Kingsley sont des appels d’air frais. Après tout, provoquer, c’est, étymologiquement pro voce : faire ressortir des voix, susciter l’inspiration, la pensée. Le respect dû à Jung est une autre affaire, que je dépose comme une gerbe de fleurs sur le pont-levis de sa tour médiévale à Bollingen, au bord du lac de Zurich. (Le pont-levis est une figure de l’esprit, bien sûr.) Lire la suite
A review of Inside the Wild Heart, an immersive performance directed by Linda Wise, based on the life and work of Clarice Lispector (1920, Ukraine - 1977, Rio de Janeiro), Brasil’s most renowned woman-writer. It opened on October 19 2018 in New York and is being presented in a state of the art STREAMING version, NOV 27th to DEC 20th 2020 BOOKING & INFORMATION NOT TO BE MISSED
The project was conceived and produced by Andressa Furletti and Debora Ballardini – directors of Group.BR, a Brazilian theatre company based in New York. Both are militant admirers of Clarice Lispector, and chose an array of texts from her collected works. They also envisioned the performance project as “immersive”, and chose the location. And, very important, both wanted to act in the piece, among a cast of twelve or so performers. This is obviously a complex equation and, I must say from the outset, having seen it three times, a great artistic and team achievement, a total success if only on those counts, and I hope lots of people get to see it since it is likely to be a unique experience. Lire la suite
Spectacle crée le 27 juillet 2018 à Malérargues, Centre Roy Hart, Gard. Création, Interprétation : Yane Mareine Mise en scène : Daniela García Dramaturgie : Yane Mareine et Daniela García Arrangements musicaux et piano : Saso Vollmaier Percussions : Christiane Cobral Cet article est une critique contextualisée : elle fait référence à Yane Mareine que j’ai rencontré dans un contexte polémique: la formation de professeurs Roy Hart. Et à Daniela García, connue auparavant sous le nom de Daniela Molina, proche collaboratrice que j’ai eu le plaisir de diriger dans trois spectacles écrits par elle: L'Autri-chienne, Animitas, et La Boîte Noire. Site Web
Qui est la plus belle ? La plus belle appartient à Yane Mareine : sienne est, sans conteste pour moi, la plus belle voix que j’aie entendue à la Magnanerie, la salle de spectacles du Centre Roy Hart dans le Sud de la France. Et le lieu en impose : c’est en quelque sorte l’un des grands temples internationaux de la voix. J’y ai entendu des centaines de voix, et, qui plus est, ma compagne et collaboratrice, Linda Wise, a fait sa spécialité de l’Art de l’Interprétation : les concerts avec ses collaborateurs et élèves sont du plus haut niveau de performance vocale, « chantée ». Il va falloir, bien sûr, « s’entendre » (comme l’on dit si bien en français), sur ce que j’entends par « belle voix », et pourquoi celle de Yane Mareine, dans ce spectacle du 27 juillet 2018, était la plus belle. Cet article est un essai critique sur cette voix et sur sa mise en scène . Note : c’est la marâtre de Blanche Neige qui pose la question à son miroir magique : « … dis-moi : qui est la plus belle ? »
La Beauté a un statut ambivalent dans l’héritage de Roy Hart (décédé en 1975, il faut le rappeler). Lire la suite
Voir traduction française PDF
On April 20, 2018, I received a proposal from Nate Speare titled “Pantheatre Legacy Dissemination Project Proposal”. A proposal actually made to Amy Rome, PhD, lecturer at University of Central Lancashire (UCLAN). Both are friends. Here is a brief presentation and response: Lire la suite
Following the publication of the article titled Towards a Docta Memoria of Roy Hart [1], a philosopher colleague involved with the Roy Hart Centre, sent me some comments concerning especially the relationship between Roy Hart (1926 – 1975) whom he did not meet, and Roy Hart’s teacher, Alfred Wolfsohn (1896 – 1962) whose writings he is very familiar with, in the original German. I told him that an exchange like ours could already constitute a “doctoral” agenda.
This article has two parts. One that is ‘internal politics’ and a second one that is philosophical. At this juncture, especially, I cannot separate the two, and it is essential for me to state my position on Malerargues, the property, in the South of France, where the Roy Hart Centre is based, as well as on the use that is made of Roy Hart’s name[2].
Translated from the French Voir l'original en Français
No doctorate has been written on Roy Hart. This is a surprising lacuna that contains or has taken on the appearance of an aporia, that is to say a void or avoidance, possibly a moral obstacle or a form of tacit interdict linked with his violent death in a car crash, including his two closest loved ones. On several occasions, I have tried to encourage students to take on such a doctoral undertaking, which I would say is all the more interesting because of the inherent difficulty and resistance. I have suggested different approaches to persons who could engage in such cultural reflections, and I am even prepared to lend a hand. It is true that time passes and that most of the academic and cultural references belong to another era, namely to 1968 and the 1970s – but the distance can be actually an advantage for such reflections.
I am referring specifically to Roy Hart (1926 – 1975) and to his ideas.
"Towards a Docta Memoria of Roy Hart"
See English translation
Il n’y pas de doctorat écrit sur Roy Hart. C’est une lacune qui contient ou qui a pris des allures d’aporie, peut-être même une forme de tabou traumatique suite à son décès violent dans un accident de voiture avec ses deux compagnes intimes. A plusieurs reprises j’ai encouragé des étudiants à confronter une telle tâche, qui selon moi est d’autant plus intéressante qu’il y a cette résistance voire ce non-dit inhérent. J’ai fait des suggestions de différentes approches à des personnes susceptibles d’entamer une réflexion culturelle en profondeur; j’ai même été prêt à donner un coup de main. Il est vrai aussi que le temps passe et que les références universitaires et culturelles appartiennent à une autre époque, notamment à 1968 et aux années 1970. Mais d’un autre côté la distance et la mise à distance peut être favorable à une telle refléxion.
Je me réfère ici spécifiquement à la personne de Roy Hart (1926 – 1975) et à ses idées.
Voir aussi la note dans mon nouveau MINI-BLOG au sujet de la tribune de Paul B. Preciado dans le journal Libération du 15/02/2018 , intitulée Lettre d’un homme trans à l’ancien régime sexuel.
Des images seront ajoutées bientôt.
English translation in the making…
Cet article fait suite à celui intitulé Kaya, Karma, Khoros, Krishna dédié à Kaya Anderson publié en anglais [1]. J’y parlais de ma propre résistance, étudiant de Beaux-Arts à la fin des années 1960 à Londres, envers tout ce qui était indien. Après avoir lu l’article où je décris la qualité « gourou » de Kaya, elle m’a très cordialement posé une question point blank (à brûle-pourpoint) : est-ce que je me considère aussi comme un gourou, ou un enseignant de type gourou. C’est direct, pertinent et un juste retour des choses, vu que, encore aujourd’hui en Occident, ce n’est pas nécessairement un compliment. Mstislav Rostropovitch, lorsqu’on l’adoubait du titre de « maître », répondait très vite : « centimètre ». Lors de la conversation avec Kaya deux autres questions ont surgi sur le thème de l’enseignement ; d’abord celle de l’inclusion des rêves et d’éventuels retours interprétatifs dans l’enseignement vocal/théâtral. Ensuite et par corollaire : pourquoi je ne donne pas de « leçons de chant » [2] en individuel, dans un rapport de un à un ? Dessous, des réponses. Lire la suite
Images still to be included.
The title of this article may sound like an Indian mantra, but it isn’t quite: Kaya refers to Kaya Anderson to whom this article is dedicated, and Khoros is Greek: chorus. But I will owe up and this article should make clear why such references. I start with a confession: as a student I used to be rather mean and distrustful with all things Indian . Maybe it was a reaction to the fact that at the time I lived and studied in the very hub of London’s hippie Indian craze of the mid 1960s: Chelsea School of Art was right next door to the Antique Market on the King’s Road: incense, marihuana and sitars. I particularly distrusted Indian alternative philosophical attitudes and the forms of teaching associated with them. Not that I knew that much about the Vedas, yoga or Buddhism: I was prey to a common, arrogant bug amongst Western artists and thinkers, one that was (and still is, though less) particularly prejudiced and aggressive against two fundamental Indian notions: karma and guru. Predictably enough, poetic justice turned the tables on me: I met Roy Hart and started following him. Roy Hart was certainly not Indian but he knew well how close his model of teaching was to that of a guru, and what the meaning of working on karma implied[1]. Lire la suite
The Metaphysical Voice & The Boots of Innocence
Nate Speare – a Brooklyn-based actor, director, playwright and astrologer, with serious knowledge of James Hillman’s work and ideas – sends news that “his Reagan is being revived per invitation of Dixon Place, lower east side in Manhattan, on November 4th (2017)”. I directed the piece some years ago as part of a training and study residence Nate did with Pantheatre. He took over the Pantheatre library and worked on a great archival catalogue. He also wore, performing Reagan, a pair of old black cowboy boots I lent him for the occasion. The piece contains docu-fictional revelations on Reagan’s Alzheimer’s fantasies – and on the fact that Nate when a kid was a fan of Ronald Reagan, if only to annoy, be contrary and imp-pertinent with his liberal East-Coast father. Nate is revising his Reagan to integrate the new presidential delirium: a ‘trumped up’ version of a tragic-comically ‘trumped-down’ piece: Reagan’s Alzheimer’s was actually, and in spite of being very funny, a terrible descent into hell.
Probably at exactly the same time when Nate sent me his email, I was directing an actor and theatre teacher in our Paris professional laboratory. We were going to tackle his working text for the first time. I asked him to lie down on his back, close in front of the audience and, before starting, to sigh deeply and calmly, for quite a while, relaxed and relieved. I had no idea what text he had chosen.
The following paragraphs comment and analyze a directorial session, weaving in psychological and philosophical threads. The integration of text into both choreographic theatre and voice performance is the “cherry on the cake” of my work, the core and cutting-edge of what I actually mean by voice work. It is also where I have taken, amongst other sources, Roy Hart’s voice philosophy, and it is in line with a post-modern (Derrida-like) definition I particularly like, by Italian philosopher Giorgio Agamben: “Listening to the voice in speech is what thinking is all about”.
Réflexions critiques à propos d’une performance de Waltrud Höfinger,
intitulée: Not a Song (Non pas une Chanson) –
une performance personnelle, poétique et musicale sur la voix,
présentée à Malérargues, Centre Roy Hart, en août 2017.
Le titre de cet article est inspiré d’un livre de l’écrivain brésilienne Clarice Lispector, intitulé Near to the Wild Heart (1943), Près du Cœur Sauvage. Linda Wise, compagne, metteur en scène, actrice et professeur, l’étudie pour un projet de spectacle. Elle l’a décrit comme «le livre le plus sauvagement introverti qu’elle ait jamais rencontré».
Nota : le mot « sauvage » en français peut se traduire en anglais par deux mots : savage qui est trop « sauvage » justement, voire cruel, brutal, sans-manières, et par wild (le mot dans l’original anglais), qui est moins agressif et se réfère à un état de nature sauvage, non civilisée, non domestiquée – libre, en ce sens.
Comments and reflections after a performance by Waltrud Höfinger titled: Not a Song, A personal, poetical, musical performance about voice, performed at Malérargues, Roy Hart Centre, August 2017.
The title of the article is inspired by a book by Brazilian writer Clarice Lispector, titled Near to the Wild Heart (1943). Linda Wise, companion, theatre director, actress and teacher, who is studying it for a possible performance project, described it as “the most wildly introverted book she had ever come across”.
See English original Des commentaires sur l'article seront traduits et présentés en français. Ils sont lisibles dans la version anglaise.
Note de traduction. Le titre de cet article part sur un jeu de mots anglais, mordant, voire risqué: l’inversion teacher / cheater. Cheater, c’est tricheur (fraudeur, trompeur, escroc…) En français l’on pourrait jouer sur mentor/menteur, mais cela n’a pas l’étincelle du tricheur/trickster (qui invoque Hermès l’Arnaqueur Divin). Plus complexe et scandaleux – et très au goût du jour – est le duo chaman/charlatan. Lors d’un vif échange avec Charles Boer, l’un de mes professeurs de mythologie, il m’a écrit : « Shaman you ! » (Shame on you, honte à toi!) Il refusait le titre de Sorcier (ou de Chaman) à la fameuse figure de la Grotte de Trois-Frères. C’était le temps de la lutte militante du théâtre contre le chamanisme. On n’en est plus là – et ce que représente (performe) le chamanisme me semble fondamental, et surtout depuis les livres de Peter Kingsley.
Remerciements à Véronique Taconet et Pierre Jeammes pour avoir affiné cette traduction.
1 – PROJETS / STRUCTURES & DIPLOMES
2 – DIRECTEURS ET DIRECTIVES
3 – MENTOR
4 – ART & THÉRAPIE
5 – POURQUOI ROY HART?
6 – CONSULTATIONS CASUISTIQUES
Expanded from a lecture delivered in Torino:
14 luglio 2017 – Cavallerizza – Torino. Lecture by Enrique Pardo: on the occasion of a visit to the Museo Egizio, the director proposes a meditation on the invention of religions in Egitto, mother of all fictions. Special gratitude to the Cavallerizza I-REALE occupata for its hospitality.
The town of Torino has the surprising reputation of being one of the Europe’s capitals of magic. This is due especially to its Egyptian Museum, product of the fascination with Egypt in the 19th century after Napoleon’s expeditions, which were Masonic-driven enterprises to a large extent, seeking for the source and prestige of Egyptian esoteric magic. Bernardino Drovetti, a highly colorful and animoso (fiery) character joined Napoleon’s Egyptian party, to then remain in place as French proconsul and thus obtain all the permits needed to organize archeological digs, send them back to
Italy (he was from Torino…) – or sell them all over Europe. Later, in the 1890s, Sr. Ernesto Schiaparelli an archeologist of high repute, senator to the monarchy, expanded the Torino museum with his own extraordinary discoveries (he found Nefertiti!): he was particularly lucky to stumble upon the village of the artisans who built the palaces and temples of the Valley of Kings, and Queens. These sites were intact, preserved under desert sand. The atmosphere in Turin when the cases arrived and were opened was, well, “magic”.
Here are some reflections on the occasion of the visit to the Museo delle Antichità Egizie di Torino, organized by Piccola Compagnia della Magnolia who invited Linda Wise and me to direct a professional theatre course as part of their project Alta Formazzione MAESTRALE 2017. First class hosts and first class participants (the organizers’ choice.) Our project addressed Divinatory Theatre – and more precisely Il genio dramaturgico oracolare (The genius of oracular dramaturgy). I am a great believer, especially in laboratory contexts, in the maxim that says: “If you write “devil” on the wall, the devil will appear”. We wrote “Egypt”.