Professeurs, Tricheurs, Gourous, Mentors

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Figure connue comme le Sorcier de Trois-Trères.

Note de traduction. Le titre de cet article part sur un jeu de mots anglais, mordant, voire risqué: l’inversion teacher / cheater. Cheater, c’est tricheur (fraudeur, trompeur, escroc…) En français l’on pourrait jouer sur mentor/menteur, mais cela n’a pas l’étincelle du tricheur/trickster (qui invoque Hermès l’Arnaqueur Divin). Plus complexe et scandaleux – et très au goût du jour – est le duo chaman/charlatan. Lors d’un vif échange avec Charles Boer, l’un de mes professeurs de mythologie, il m’a écrit : « Shaman you ! » (Shame on you, honte à toi!) Il refusait le titre de Sorcier (ou de Chaman) à la fameuse figure de la Grotte de Trois-Frères. C’était le temps de la lutte militante du théâtre contre le chamanisme. On n’en est plus là – et ce que représente (performe) le chamanisme me semble fondamental, et surtout depuis les livres de Peter Kingsley.
Remerciements à Véronique Taconet et Pierre Jeammes pour avoir affiné cette traduction.

5 sections

1 – PROJETS / STRUCTURES & DIPLOMES
2 – DIRECTEURS ET DIRECTIVES
3 – MENTOR
4 – ART & THÉRAPIE
5 – POURQUOI ROY HART?
6 – CONSULTATIONS CASUISTIQUES

 

1 – PROJETS / STRUCTURES & DIPLOMES

Professeur, tricheur, gourou et mentor: Roy Hart était tout cela à la fois, et plus encore, comme tous les plus grands guides. Chacune de ces appellations a son propre ethos et valeurs; Comment les différencier? Comment évaluer l’équilibre et l’interaction des schémas et des états d’âme qu’ils proposent – et leur évolution dans le temps ainsi que l’influence d’autres modèles, actuels ou passés – parfois non reconnus comme tels, parfois inconscients? Et comment faire cela dans le cas de Roy Hart, plus de quarante ans après son décès? Les réflexions «post-Roy Hart» ci-après sont écrites lors de ma participation au processus d’examen et de révision de la transmission de l’héritage de Roy Hart, et en particulier avec les personnes qui sont maintenant activement liées au Centre Artistique International Roy Hart. Le lieu est important car le processus se déroule précisément à Malerargues, une propriété et un château achetés en 1974, quelques mois seulement avant le décès de Roy Hart[1], un lieu – un « bien immobilier » – qui, dans une large mesure, a fait perdurer ensemble le groupe de ceux qui l’ont suivi, au moins pendant un certain temps, pour le meilleur et pour le pire – lieu fréquenté aujourd’hui principalement de personnes qui n’ont pas rencontré Roy Hart.

Il y a environ sept ou huit ans, un diplôme de Professeur de Voix Roy Hart a été institué. Il est en train d’être mis à jour et révisé – peut-être même annulé. Il semble que le consensus demande l’omission de deux mots: « théâtre » et « voix ». Théâtre, car cela implique une identité artistique, une compagnie, ce qui n’est plus le cas depuis longtemps. L’omission de « la voix » est plus complexe. La non inclusion du mot voix, dit essentiellement que l’héritage de Roy Hart était bien plus qu’un «enseignement de la voix». Je ne l’ai jamais entendu parler d’ «enseigner la voix»; Le terme qu’il utilisait était singing (chanter), et ce qu’il impliquait philosophiquement par là était une vaste et exceptionnelle weltanschauung – vision du monde[2].

Le diplôme a été mis en place en se basant principalement sur deux modèles. En tant que franchise d’école, semblable à celle de modèles déjà existants – je pense à deux amies et excellentes professeurs de voix: Kristin Linklater et Catherine Fitzmaurice – et aussi, sur les questions d’évaluation et de supervision, en se référant à des écoles de psychothérapie et d’analyse. Dans mon propre parcours, après avoir travaillé avec Roy Hart quelques années dans ma vingtaine, et étant à la poursuite de mon propre entrainement de « PTGM » (le titre de cet article …), je me suis tourné principalement vers des échanges avec des amis qui étaient (à un moment donné presque tous!) analystes superviseurs de psychologie analytique (Jungienne). Je pense notamment à Paul Kugler, Nor Hall, Sonu Shamdasani (historien de la psychologie), et d’autres, et bien sûr à James Hillman, qui ont tous observé et commenté (certains ont participé) dans de nombreux laboratoires et montages de performances.

Cet article a été incité par une artiste-stagiaire italienne, Costanza Amici, dans la quarantaine, avec une solide expérience et connaissance de l’héritage de Roy Hart, et une pratique professionnelle en ethno-anthropologie. Costanza a travaillé avec moi dans deux ou trois projets conséquents. Elle connait donc mon propre travail et mes partis-pris sur ces sujets. Lors d’un entretien, en réponse à ce que j’ai décrit comme un ordre du jour «monumental», et inattendu – j’ai été pris par surprise – j’ai choisi de commenter à travers un article traitant de l’horizon actuel de trasmissione e formazione[3]. En voici une version formelle.

2 – DIRECTEURS ET DIRECTIVES.

À propos du titre: Professeurs, Tricheurs, Gurus et Mentors. En termes de transmission, et notamment de transmission «artistique» ou de professeur de voix – et à fortiori de professeur (de voix) Roy Hart, je me considère d’abord comme un directeur – quelqu’un qui indique les directions et qui réfléchit sur les directives données ou prises[4].

Directeur d’idées, y compris les approches psychanalytique et psychothérapeutique – en incluant la notion de « passage à l’acte », les gestes et les initiatives performatifs, à condition que ceux-ci (idées et performance) se donnent comme but principal la «thérapie des idées» (le terme est de Hillman ; Roy Hart, lui, parlait d’un équilibre 51% art, 49% thérapie.)

Directeur de performance, qui comprend l’enseignement comme acte performatif. Aujourd’hui, la performance est mon principal intérêt, et mes critères, en particulier dans la direction des laboratoires de théâtre chorégraphique et de performance vocale[5].

J’ai, pour ma part, mes propres directeurs d’idées et de performance; certains sont décédés, même si j’entends encore et déchiffre leurs voix. Sinon ce sont des pairs – parfois plus jeunes que moi: par exemple, je suis de près les directions prises par Romeo Castellucci (metteur en scène) et Xavier Papaïs (philosophe).

3 – MENTOR

En ce qui concerne la transmission et la formation, j’apprécie surtout la notion de « mentorat ». J’ai clairement déclaré que je pense qu’un diplôme (certification) Roy Hart devrait être attribué « par une procédure basée sur le mentorat ». Permettez-moi quelques réflexions sur « Mentor ». La définition française de Wikipédia se prête parfaitement à nos propos :

Dans la mythologie grecque, Mentor (en grec ancien Μέντωρ / Méntôr) est le précepteur de Télémaque, fils d’Ulysse.
Né à Ithaque, fils de l’Ithacien Alcimos, Mentor est un ami de longue date du roi Ulysse, qu’il assiste régulièrement de ses conseils. Lorsqu’Ulysse quitte son royaume pour participer à la guerre de Troie, il confie à Mentor l’éducation de son fils et la gestion de son patrimoine. Mentor devient donc le conseiller de Télémaque, qu’il guide dans ses choix. Quand les prétendants cherchent à contraindre Pénélope à choisir parmi eux un nouvel époux qui deviendrait ipso facto le nouveau roi d’Ithaque, c’est Mentor qui pousse Télémaque à partir rechercher son père.
La déesse Athéna, sous les traits de Mentor, s’adresse à Ulysse et à son fils pour leur dispenser ses conseils et les protéger.

Dans Les Aventures de Télémaque, paru en 1699, Fénelon donne un rôle considérable à Mentor. Dès le début du XVIIIe siècle, son nom passe dans la langue comme substantif pour désigner une personne très expérimentée dans un domaine qui accompagne une autre personne souvent plus jeune et moins expérimentée (mais non moins motivée), en réfléchissant, conseillant, et donnant du soutien moral pour l’aider à se développer ou à débuter avec succès dans sa fonction.

Fénelon était un évêque catholique, c’est-à-dire un «berger» de haut rang, officiant comme précepteur (professeur privé de jeunes aristocrates), conseiller (d’aristocrates au pouvoir) et comme confesseur aussi (une tâche très délicate s’agissant de figures puissantes!) et, en général, ce qui est décrit avec des connotations morales-religieuses comme « directeur spirituel »[6] [5]. Fénelon était également dangereusement compromis en politique et a eu de sérieux ennuis avec Louis XIV (encore lui!)

Pour l’instant, je n’en dirai pas plus sur Mentor – bien qu’il y ait beaucoup à dire sur l’apparition et le rôle d’Athéna. Elle était le «mentor» divin d’Ulysse. Deux de mes amis et également des professeurs ont commenté à ce sujet : Liza Mayer aimait particulièrement la façon dont Ulysse se débrouillait pour ne pas froisser l’incontournable et toute-puissante Athéna: une metis  (prudence rusée) positive. Charles Boer, par contre, détestait tout ce qui concernait Ulysse et le traitait de rien de moins que de psychopathe et de profiteur – de la metis négative s’il en est.

4 – ART & THÉRAPIE

Lorsque Costanza Amici m’a demandé comment je différencierais l’art et la thérapie, ma brève réponse a été qu’il s’agissait d’une question de dépendance et de domination. Le mimétisme est inévitable et fondamental (l’imitatio Christi), mais l’élève ne doit pas dépendre excessivement d’une figure directrice, ni de ses modèles, ni de sa façon d’enseigner ; il s’agit en d’autres termes de développer l’autonomie de jugement et des modèles d’enseignement et de performance. Le mentor doit être très conscient (et même s’être formé!) du danger de domination (les modèles qui infantilisent les élèves). Le modèle de mentor ne doit pas être confondu avec celui des helping professions (professions d’assistance), qui par ailleurs sont une référence très importante. Les échanges entre pairs, même les échanges analytiques, sont essentiels pour la supervision de toute forme de thérapie[7].

5 – POURQUOI ROY HART?

Pourquoi je me réfère encore aujourd’hui au nom de Roy Hart ? Quelques réflexions :

1. Malérargues le rend nécessaire. Ces dernières années ont vu un renouveau du nom Roy Hart Theatre (pour certains à connotations presque religieuses de «born-again»). J’y vois un péril d’orthodoxie candide et nostalgique. D’où ma préférence pour l’octroi d’un diplôme sur une base de définitions minimales, mais avec un protocole très exigeant qui puisse intégrer les différentes approches d’aujourd’hui. Je suis contre toute forme d’école ou même de définition d’un programme philosophique.

2. Très important: Roy Hart était un homme hors-normes. Je l’ai décrit comme un génie éthique[8]. Viviane Young, son amie, l’appelait « un mutant humain ». Cela doit être confronté et dit. Le mode d’enseignement le plus proche du sien se retrouve dans la tradition indienne des gourous védiques et bouddhistes. (Osho par exemple en est un des plus récents). Ou chez une figure comme Gurdjieff – qui a eu une forte influence, sinon la plus forte, sur Roy Hart.

3. Aujourd’hui, ses idées sont comme une source puissante en ce qui me concerne, une source qui jaillit dans ma propre source de gènes culturels et de daimons: un «bouillon de culture» devenu un tourbillon d’influences. Roy Hart est aussi et sans aucun doute l’un de mes super-egos; avec d’autres. Et là, je me réfère spécifiquement à sa philosophie idéaliste, expressive, expressionniste même, performative : ce qu’il appelait ‘singing’. J’ai beaucoup de mal à exposer et à défendre ces idées, et notamment lors d’échanges avec mes amis philosophes.

4. Tout comme les gourous védiques, Roy Hart a pratiqué ses idéaux sur un mode sectaire. Et avec un élan absolument exceptionnel, excessif malheureusement à mon avis. Sa quête et son entreprise sont allée droit dans le mur. De mon point de vue, rétrospectivement, de par sa force de traction (et d’attraction), il ne donnait pas suffisamment d’autonomie à ses disciples, et il s’est coupé du monde[9]. Quand Costanza Amici m’a demandé ce qui est le plus important aujourd’hui pour moi – et elle a parlé d’exemples tels que «se trouver soi-même» ou «devenir un meilleur artiste» – j’ai répondu: «voter», c’est-à-dire participer à la lutte pour la démocratie et pour la tolérance. C’est le but principal de mon travail artistique. Comment? Le lecteur devra trouver le temps pour venir observer ces critères à l’œuvre dans un laboratoire pratique. Mes propres écrits théoriques, celui-là inclus, ne concernent probablement que partiellement les intuitions du travail, et ses sources. D’où l’importance que j’attache aux études culturelles et critiques ; c’est la raison, aussi, pour laquelle les dialogues et commentaires sont si bienvenus.

5. Roy Hart est mort en 1975 au moment où la plupart des courants de pensée postmodernes émergeaient: tout d’abord (en ce qui me concerne), la psychologie archétypale (James Hillman), mais aussi le féminisme, l’écologie, les études gai et de genre, la déconstruction de Jacques Derrida, les théories poststructuralistes et, très importantes, les études postcoloniales[10]. Roy Hart connaissait les premières propositions de la contre-culture, et a été influencé par elles, notamment par les propositions californiennes[11]. Mais les fondements de ses idéaux ont été modelés par le modernisme: Freud, Jung et l’idéalisme romantique de Wolfsohn. Roy Hart était parfois choquant dans son colonialisme psychologique – et pas seulement au sujet de son Afrique du Sud natale. Aujourd’hui, le modèle d’un « salon avec un piano» est considéré comme euro- centrique et colonial. La crème de ce modèle culturel (romantique-moderniste), l’élite de la culture occidentale de l’époque furent les juifs d’Europe Centrale – tels Wolfsohn – ou Kafka. Nous savons à quel point Hitler haïssait (et enviait) la haute culture juive (y compris, ou peut-être surtout, l’avant-garde dadaïste) et probablement parce que c’était ce qu’il y avait de mieux dans la culture européenne «coloniale» blanche, et qu’il était, comme beaucoup de gens le pensent, un artiste raté[12].

6 – CONSULTATIONS CASUISTIQUES

En ce qui concerne les professeurs et les tricheurs[13]: une étudiante en théâtre, a commis une fois le lapsus fatal: « Vous, en tant que cheater (tricheur) … oh désolé, je voulais dire en tant que teacher (professeur), etc. » Voilà, c’était dit! Et c’est un compliment: il appartient à l’art de la casuistique, qui pour moi est probablement l’aspect le plus important de la «transmission». (Je me méfie, par ailleurs, de la maïeutique socratique. J’y reviendrai dans des réflexions futures.) Roy Hart était un génie casuistique et maïeutique, un grand professeur-tricheur. Je pense que c’était dans ses gènes talmudiques. Mes études en casuistique ont été principalement du côté de l’esthétique baroque, italienne et l’espagnole. Aujourd’hui, mon attention se tourne vers un large horizon qui va du chamanisme (par exemple: « On est chaman tant que sa chance dure » – je paraphrase Roberte Hamayon[14]) aux algorithmes. Rappel : le titre de cette série d’articles est « Algorithmes et Chamanisme ». Aujourd’hui, je regarde principalement les principes mantiques et le théâtre comme art divinatoire.

Enrique Pardo, Malérargues, le 6 Août 2017.

[1] Dans une récente conversation avec le philosophe Xavier Papaïs, celui-ci a commenté, avec son ironie cinglante : « Il vous a laissé sur le sable! »

[2] Le terme « diplôme » serait lui aussi supprimé (trop formel ?) Le titre serait simplement Professeur Roy Hart, certifié par le Centre Roy Hart.

[3] J’inclus un extrait des réflexions de Costanza Amici: «En termes de transmission et de formation, en italien j’utiliserais les mots« trasmissione e formazione ». Ils se réfèrent à des pratiques (et donc à des théories) que, en anthropologie, nous désignons comme anthropopoïétiques. Celles ci impliquent fortement le concept et l’exercice du pouvoir, et des relations de pouvoir … L’anthropopoïésie est un processus d’incarnation très délicat. Anthropos, se réfère au fait d’être humain, des êtres humains (dans le cadre d’un groupe spécifique – culturellement spécifique – d’êtres humains); Poïesis se réfère à la fabrication comme façonnage et production, cela implique en fait le geste de «mettre la main à la pâte», pétrir, imprégner. C’est un processus en action dans toute transmission (et dans toute relation approfondie) et implique également, fortement le processus de transformation. Cela ouvre la voie à beaucoup d’autres considérations en matière de thérapie aussi. »

[4] Ceci inclut le rôle de metteur en scène dans son sens conventionnel.

[5] La notion de voix prend aujourd’hui les dimensions philosophiques commentées par Jacques Derrida dans son livre La Voix et le Phénomène (1967). Roy Hart n’en a pas eu connaissance, pour autant que je sache. En revanche, la pensée de James Hillman a souvent été «comparée» aux propositions dé-constructives de Derrida. J’ai trouvé que la notion d’anima telle que Hillman l’élabore a des similitudes avec la façon dont Derrida (dé)construit la notion de voix. Mon travail le plus avancé aujourd’hui (divinatoire, oraculaire) est in fine sur les rapports entre la voix et le texte, un tandem qui peut être proche de la façon dont Derrida a utilisé la notion d’écriture.

[6] Une grande chanteuse et artiste, Venice Manley, m’a dit une fois, il y a longtemps, lorsque nous nous sommes rencontrés: «Je te raconte mes rêves et ma vie privée parce que j’ai confiance en toi. La plupart des conseils de sagesse avertissent qu’il s’agit d’une remise de pouvoir. » C’était sa façon astucieuse d’établir un contrat moral de mentorat entre nous. Voir la note suivante.

[7] Une recommandation: Power in the Helping Professions, 1973, par Adolf Guggenbühl-Craig, qui était un proche (mentor-ami?) de James Hillman

[8] J’ai développé ce point lors d’un symposium d’enseignants en avril 2016 à Malérargues. Voir le PDF de PRESENTATION intitulée « Roy Hart, Philosophy and Pedagogy ».

[9] Ces deux points critiques devraient, bien sûr, être développés. Celui-ci n’est pas le contexte pour le faire: cela nécessiterait une approche rétrospective et historique – et sociologique – qui appartient à beaucoup d’égards aux années 1960 et 70. Je n’inclus pas non plus mes vues « rétrospectives » sur les directions que Roy Hart a pris dans les performances qu’il a dirigé. J’ai abordé quelques points dans la section intitulée « The Narcissism of Subjectivity« , dans : Electricity in Hell, Notes sur la performance de Romeo Castellucci. Intitulé Genesis », in, Spring Journal 67, 2000. Voir le PDF.

[10] L’idée même de conscience comme conquête de l’inconscient est considérée comme «coloniale» par certains penseurs postcoloniaux. Voir par exemple les écrits de Frantz Fanon ou de Neil Lazarus.

[11] Voir la PRÉSENTATION PDF intitulée Roy Hart, Philosophie et pédagogie.

[12] Un artiste raté, probablement, mais quel performeur ! Roy Hart se référait très souvent à la performance vocale d’Hitler. Son point de vue était: si tu ne ‘chantes’ pas Hitler, Hitler te ‘chantera’, c’est-à-dire t’enchantera. Cette réflexion est l’une des raisons qui m’ont fait aborder et « passer à l’acte » au sujet d’Hitler il y a cinq ans. Voir : Hitler, une étude performance.

[13] Deux autres termes connexes. Facilitateur : compte tenu de son étymologie, je dis que je suis un complexificateur. Tuteur – qui a des connotations similaires à mentor. Une fois, j’ai été officiellement enseignant-tuteur au Goldsmith College of Art, Université de Londres, au début des années 1970, une expérience très intéressante, mais j’étais définitivement trop jeune pour être mentor !

[14] Roberte Hamayon. Il suffit de considérer le titre de l’un de ses livres: « La chasse à l’âme, esquisse d’une théorie du chamanisme sibérien ». La citation, que je paraphrase, je l’ai entendue lors d’une série de séminaires post-doctorants auxquels j’ai assisté à la Sorbonne. Voir PRESENTATION.

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